Diversification alimentaire chez l’enfant : quoi de neuf ?
Revue Française d'AllergologieOctober 2014…A. JuchetA. ChabbertF. Payot
Résumé
Les règles de la diversification alimentaire chez l’enfant ont changé en 2014 par rapport aux pratiques antérieures. Elles reposent sur la notion de « la fenêtre de tolérance » (entre 4 et 6 mois), idéale pour l’introduction d’aliments en vue de l’induction de tolérance chez l’enfant à risque allergique. Les recommandations pour la diversification alimentaire chez un enfant ayant des antécédents familiaux d’atopie sont actuellement les mêmes que pour l’enfant sans risque atopique. Les tests allergologiques prédictifs ne sont pas nécessaires sauf en cas d’eczéma sévère non contrôlé malgré le traitement local bien conduit. La diversification du nourrisson allergique doit également être conduite de la même façon, à l’exception de l’éviction de l’aliment ayant entraîné des manifestations cliniques d’allergie.
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Les conséquences nutritionnelles des régimes d’éviction pour allergies alimentaires : le point de vue de la diététicienne
Revue Française d'AllergologieApril 2009… P. SergeantM. MorissetG. Kanny
Résumé
Les régimes d’éviction peuvent entraîner des conséquences nutritionnelles chez certains patients souffrant d’allergie alimentaire (AA). Chez l’enfant, les aliments en cause constituent souvent la base de leur alimentation, en particulier le lait de vache et le gluten chez le nourrisson et les risques de carence augmentent en raison d’évictions multiples dans les polyallergies alimentaires. Ces évictions peuvent entraîner des carences d’apports à différents niveaux : énergie, nutriments, vitamines et minéraux. L’alimentation de ces enfants doit être particulièrement surveillée et l’apport des produits diététiques, notamment les laits de substitution ou aliments « garantis sans allergènes » parfaitement maîtrisés. Les apports nutritionnels quantitatifs seront régulièrement contrôlés et l’équilibre alimentaire respecté. La prescription et le suivi des régimes d’éviction doivent donc reposer sur l’expertise conjointe de l’allergologue et la diététicienne. Les AA de l’adulte concernent essentiellement des allergènes végétaux et posent peu de problèmes de carences nutritionnelles à l’exception de la farine de blé.
Aliments cuits, quel intérêt pour l’immunothérapie ?
Revue Française d'Allergologie17 March 2017…A. JuchetA. Chabbert-BroueR. Pontcharraud
Résumé
L’allergie alimentaire au lait et à l’œuf est très fréquente et invalidante chez l’enfant. Elle n’évolue pas toujours spontanément favorablement. Dans les cas les plus sévères, il peut être intéressant de réintroduire d’abord les aliments cuits mélangés à la farine. L’introduction des aliments cuits est le plus souvent bien tolérée : 70 % des enfants allergiques au lait ou à l’œuf peuvent tolérer le lait ou l’œuf cuit. L’ingestion régulière d’aliments cuits va permettre d’accélérer la guérison de l’allergie alimentaire et d’améliorer la qualité de vie de l’enfant et de sa famille. Cette introduction d’aliments cuits est faite le plus souvent après un TPO hospitalier initial, mais parfois à domicile dans certaines formes d’APLV non IgE médiée ou d’allergie alimentaire à l’œuf modérée.